A l'origine, Aquablue est une série que l'on doit à Thierry Cailletau et Olivier Vatine. Ces 2 là signeront les 5 premiers tomes. Puis suite à des "différents créatifs", Vatine laissera le dessin aux mains de Ciro Tota qui signera plusieurs albums. Ce dernier partira aussi et c'est Siro qui signera le 11ème album (Siro qui avait suppléé Vatine en plein milieu du tome 5).
Aujourd'hui Cailletau abandonne à son tour sa création et ce sont donc Hautière et Reno qui ont la lourde tache de donner une seconde vie à Aquablue.
Oeuvre de SF, L'histoire se déroule sur la planète Aquablue.
Voci comment Wikipédia nous présente cette série :
Aquablue, peuplée par des primitifs, mène une vie paisible. La confiance et le respect régissent les lois entre le peuple et la nature qui l'entoure. Une parfaite symbiose unit une planète fertile et ses occupants. Seul l'océan et surtout ses fonds demeurent totalement inconnus et inexplorés. Parmi ces habitants vit un jeune terrien appelé Nao. Son destin changera l'histoire d'Aquablue!
Un consortium terrestre, en quête perpétuelle de richesses et de matières premières, jette son dévolu sur cette planète bleue. Un seul mot d'ordre : l'exploitation. Un seul moyen : la force. La stratégie du consortium Texec, aidé par l'armée privée Morgenstern, est de pomper un maximum de ressources et puis d'aller ailleurs afin de s'enrichir toujours plus; Le profit est la seule loi qui régit la vie des actionnaires du consortium. De plus, l'endroit, habité par des primitifs, fournit une main d'œuvre peu chère et corvéable à merci. Esclavagisme appuyés par des mercenaires, exploitation à outrance, peu à peu les habitants d'Aquablue doivent se rendre à l'évidence : soit ils défendent leur terre et leur patrimoine, soit ils périssent sous le joug des envahisseurs. Leur seul choix : Mourir l'arme à la main et la tête haute ou bien, prisonniers, tels des rats.
Nao, jeune rescapé terrien, sent que c'est bien l'eau d'Aquablue qui coule dans ses veines. En quête d'identité entre ses origines et son éducation, l'enfant terrien décide de partir sur la planète qui l'a vue naître afin de connaître l'histoire de ses parents qui l'ont, semble-t-il, abandonné sur cette planète étrangère.
De ce que je sais, c'est une des premières bd a parler d'écologie, à critiquer le capitalisme mais sans pour autant faire preuve de manichéisme.
Je n'ai pas encore lu les premiers albums mais la lecture de ce tome 12 m'a donné envie de combler cette lacune.
Ce retour aux sources revient donc aux fondamentaux de la série (je sais que dans les tomes précédents on s'était éloigné de Aquablue) et c'est à nouveau un risque de colonisation qui menace la planète quand on découvre qu'un vaisseau parti il y a très longtemps d'Aquablue serait à l'origine de certaines espèces sur terre.
Le scénario de Hautière propose une mise en place de l'intrigue qui devrait courir sur plusieurs albums. Il pose les bases et surtout fait en sorte qu'un nouveau lecteur (comme moi) ne soit pas trop perdu.
Reno, qui nous vient de l'animation, livre un dessin de bonne facture bien que ses planches, faites sur palette graphique; manquent de profondeur et pour tout dire d'émotion qui change pas mal du style de Vatine qui est tout en sensualité ou de celui de Ciro Tota qui est plus basé sur l'expression des visages (je connais Vatine par d'autres oeuvres et Ciro Tota via sa création "Photonik" et par son oeuvre actuelle "les conquérants de Troy".
En tous cas de ce que j'en ai lu et a travers diverses critiques et analyses trouvées sur le web, Aquablue est une excellente bd de sf dont je vais essayer de lire l'intégrale .
Aquablue couverture tome 1...
...et couverture du tome 12
Planche extraite du tome 1
