MYLAN T1 : L'HISTOIRE COMMENCE - ROMAIN HERNANDEZ (AUTO-EDITE)
THEMES : COMICS, POST-APOCALYPTIQUE, MUTANTS, SUPER-HEROS, HUMOUR
Quatrième de couverture
L'histoire se déroule en 2332, sur une terre post-apocalyptique.
La 3ème guerre mondiale qui a ravagé toute la planète est terminée depuis plus de 250 ans. Les ressources essentielles à la vie s'étaient faites de plus en plus rares et des milliards d'humains avaient trouvé la mort. Les gouvernements avaient disparu depuis longtemps, avalés par les multinationales en quête de pouvoir...
Et si on soutenait un jeune illustrateur !
Laissez-moi donc vous présenter
Romain Hernandez. Il vient de publier son premier comic. Un projet de 10 ans qui vient enfin à maturité. Romain Hernandez s’auto-édite, s’auto-promeut, s’auto-distribue. Bref, un parcours courageux qu’il entame pour se faire connaître. Je l’ai prévenu qu’il aurait notre soutien de notre librairie mais que je n’étais pas une grande connaisseuse en comics.
J’ai pu donc apprécier ce premier tome sans trop d’influences américaines et pour tout dire j’y ai même plutôt vu des clins d’œil à une autre école, japonaise celle-ci, celle du manga. Et là je m’y connais un peu plus. Du coup je n’étais pas trop en terre inconnue. Et ce que j’ai pu lire m’a franchement emballée.
Le format est calqué sur celui des comics américains avec même le petit # devant le numéro du tome. Rien n’est laissé au hasard. On a d’abord une assez longue 4e de couverture (longue à cause d’une coquille, la seule que j’ai identifiée, qui fait se doubler deux paragraphes, allez c'est moins grave que des fautes et je n'en n'ai repéré aucune, ouf !) qui fait office de préface, plante littérairement le décor post-apocalyptique, l’environnement hostile, la dégénérescence de l’espèce humaine, les étranges pouvoirs naissant de ces mutations. La double page d’ouverture présente les personnages et leur fonction. Il n’y en a que cinq, ce qui est suffisant. Enfin on entre dans le vif du sujet et ce qui saute tout de suite aux yeux c’est la mise en page extrêmement dynamique. C’est une succession d’actions, d’onomatopées, de perspectives improbables, de couleurs qui captent immédiatement vos pupilles. Il y a un équilibre et une justesse dans le choix de chaque case, de chaque réplique. Aucune surcharge qui ne soit pour la bonne cause. C’est extrêmement lisible, facile à suivre (presque : j’ai juste eu un léger décrochage entre la page … et la page… zut, il n’y a pas de numéro de page… bon mais c’était pas très important). Les codes du comic semblent être parfaitement respectés.
Deuxième point fort, c’est l’humour ravageur. Et là, il pourrait y avoir du
Toriyama (
Dragonball) et du
Tsukasa Hojo (
Nicky Larson) : certains changements de faciès le prouvent. La mise en scène des combats me ramènent aussi aux mangas. Jusque dans le monstre final qui a une légère ressemblance avec un grand démon nippon des années 80 :
Urotsukidoji. D'ailleurs ce mélange démons et super-héros est la démonstration des influences mixtes de l'illustrateur et de son hésitation à aller plus vers un genre que vers l'autre. Finalement ce mixte est franchement cool.
Ainsi donc entre culture comic et manga, le jeune homme qui se réclame autant de l'une que de l'autre (en comic, sa référence est
Mickael Turner, les connaisseurs ne s'y méprendront pas) a gagné son pari. Capté l'attention d'une néophyte comme moi, déjà, c'est pas rien. Le jeune homme proposera dès la fin d’année une suite et est d'ores et déjà en train de "recruter" des scénaristes potentiels qui auraient été emballés par son projet et prêts à le suivre dans l'aventure Mylan. Outre le fait évident qu'il faut venir découvrir sa BD chez nous (ou en ligne sur notre boutique en ligne) et la faire découvrir autour de vous, n'hésitez pas si vous faites partie de ces scénaristes intéressés à le contacter via son site :
Romain Hernandez Graphiste
De toute façon il ne manquera pas lui de venir vous en dire plus ici-même sur ce forum.