Petites considérations personnelles, donc...
J'ai déjà parlé un peu de Goldorak sur le fil qui lui est personnellement consacré (à tout seigneur, tout honneur !). J'ajouterai seulement que je compte bien en revoir quelques épisodes pour me rafraîchir la mémoire. A suivre.
Pour Albator, mes souvenirs sont plus frais car j'ai eu l'occasion de le revoir de temps à autre. Ce qui frappe dans ce dessin animé, c'est avant tout son étonnante mélancolie et cette manière typiquement nippone (déjà à l'époque) d'alterner scènes d'action et passages sombrement contemplatifs. L'atmosphère à bord de l'Atlantis - toujours plongé dans une pénombre inquiétante ponctuée de quelques lumières issues des appareils de navigation - me fascinait à l'époque. Quant aux personnages, ils étaient nettement divisés en deux catégories : certains étaient assez terre-à-terre (un comble pour des pirates de l'espace !) comme ce petit bonhomme dont j'ai oublié le nom, constructeur de l'Atlantis ou le jeune garçon. Les autres avaient un côté mystérieux (Albator himself), voir éthérés (cette étrange femme qui passait son temps à jouer de la harpe). Encore une fois, c'est le mélange des contraires.
Un mot concernant les Sylvidres, les ennemies des premières saisons, ces femmes-plantes qui se baladaient sans vêtement (détail plutôt rare pour un dessin animé) et me paraissaient bien inquiétantes (non pas parce qu'elles se baladaient à poil mais pour leur étrangeté inhumaine), contrairement aux Humanoïdes des saisons suivantes.
Capitaine Flam (et ses favoris très seventies) arrivait juste après dans l'ordre de mes préférences. Ambiance très différente de celle d'Albator, plus axé sur l'aventure (exploration de planètes, extra-terrestres belliqueux etc...), la dérision parfois, avec un petit côté western. Je me souviens que je trouvais peu ragoûtante la vision du Professeur Simon, ce cerveau enfermé dans un appareil volant (et qui était l'intellectuel de l'équipage, forcément. Les intellectuels ne sont jamais séduisants, même dans les dessins animés
).
Les "prises de bec" entre Mala et le robot Grag, selon le principe du "celui qui a de l'humour taquine celui qui n'en a pas" n'étaient pas sans m'évoquer celles entre Looping et Barracuda dans "Agence tous risques" (les "grands esprits" se rencontrent
).
Quand j'ai revu certains épisodes, j'ai trouvé la série franchement moyenne mais sympa. Et, petit détail qui ne me gênait apparement pas à l'époque : le personnage insupportable et inconsistant de la gonzesse (Johan) qui appelait à la rescousse le capt'ain de son coeur tous les quart d'heure, d'une voix très énervante. L'exemple type de la donzelle passive de la SF rétro.
Un site très complet : http://www.capitaineflam.free.fr/captainfuture.htm
Ulysse 31 était une création franco-nippone si je me souviens bien. Cet animé était d'une autre trempe : plus subtil, plus intelligent, bien fait, avec de nombreuses références mythologiques... qui je dois dire m'échappaient complètement à l'époque. D'ailleurs, je dois avouer à ma grande honte que toutes ses qualités me passaient un peu au-dessus de la tête à l'époque et que je lui préférais le nettement plus bourrin Goldorak et le Capitaine-aux-favoris-senventies. C'est normal : j'étais jeune et j'étais bête (cqfd
)
Le site : http://pagesperso-orange.fr/simonin/Ulysse31/
Des Cités d'Or, je me rappelle de deux choses principalement : l'étonnant engin en forme d'aigle (de faucon ?) tout en or, sujet d'émerveillement autant pour Esteban et ses amis que pour le jeune spectateur que j'étais.
Ensuite, le petit documentaire qui clôturait chaque épisode et illustrait un aspect de celui-ci. Un souci pédagogique tout à l'honneur d'une jolie série d'aventure qui, de fait, ne prenait pas les enfants pour des demeurés. Je me souviens moins des histoires mais je suppose qu'elles devaient être aussi un cran au-dessus du tout-venant.
Le site : http://www.citesdor.com/index.php3
La bataille des planètes me plaisaient bien aussi, sans doute à cause du plus grand nombre de personnages (la Force G), avec chacun leur particularité et leur véhicule personnalisé. Mais c'est sans doute celui dont je me souviens le moins. Un détail que je trouve assez curieux aujourd'hui : les noms de certains d'entre eux, plutôt banals (et très français !) pour le genre (Marc, Thierry, sans parler d'Allumette...). Pourquoi pas Anatole ou André tant qu'on y est.
Actarus, c'était tout de même plus poétique, non ?
Il était une fois l'espace. Faisant partie d'une célèbre série documentaire sur l'histoire de l'humanité, je me rappelle qu'Il était une fois l'espace était toutefois différente dans le sens qu'elle racontait des histoires forcément fictives (et pas des fragments de l'Histoire de l'Humanité) puisque situées dans le futur. On y faisait connaissance avec un véritable confédération de planètes. Si je me souviens bien, ce dessin animé était sans doute le plus adulte dans son approche de la SF.
Loin de la fantaisie des autres animés, il décrivait une humanité ayant conquis l'espace grâce à une technologie très avancée. Pas de robots géants à cornes qui se castagnent ou de héros au grand coeur mais des personnages plus crédibles et un background plus "réaliste" (vaisseaux , exploration de planètes, terraformation, problèmes de société et contact avec d'autres formes de vie).
Bref, une SF finalement assez proche des romans adultes que j'ai découvert plus tard (toute proportion gardée).
Je me souviens en particulier d'une série d'épisodes où il était question d'une rébellion de robots humanoïdes voulant gagner leur autonomie. Ca changeait des sempiternels combats.
De toutes les séries dont je parle ici, c'est sans doute celle que j'aimerais le plus revoir - avec Les Cités d'Or - ne serait-ce que pour confirmer tout ce que je viens de dire à son sujet, la mémoire jouant parfois des tours.
J'aimerais enfin en ajouter un, qui n'est pas de la SF mais que je regardais assez souvent : Judo Boy (ben oui !), un dessin animé dont j'ai redécouvert le générique et des extraits sur You Tube dernièrement (en italien assez curieusement !)
Je rappelle que l'animé raconte les aventures d'un jeune homme, maître des arts-martiaux, qui sillone le pays pour retrouver l'assassin de son père (grand maître lui aussi), un vilain qui s'y entend également dans la distribution de savates. Sur son chemin, il vient en aide à des gens persécutés par d'autres affreux. Il fera aussi la connaissance d'un gamin dégourdi (et son chien) avec lequel il taillera la route (à moto). Bref, on est quelque part entre Bruce Lee et Le Fugitif.
Les combats sont violents, parfois même sanglants si je me souviens bien. Mais le "gimmick" le plus significatif de la série est le kimono rouge du héros, dont il ne se sépare jamais. En effet, au moment où il se décide à l'enfiler, notre Judo Boy devient encore plus balaise que quand il ne l'a pas (allez donc savoir pourquoi. Quand j'étais gosse, je ne me posais pas la question). Toujours est-il qu'au moment où le héros enfilait enfin son kimono lors d'un combat, on se disait que les choses sérieuses allaient commencer...et que le bad guy de l'épisode allait cracher ses dents. C'était à peu près pareil pour chaque épisode mais cette répétition n'entachait en rien le plaisir que je prenais à le regarder, bien au contraire.
Le générique : http://www.youtube.com/watch?v=LTb6D7PR ... re=related
J'arrête ici pour le moment car, comme d'habitude, mon texte me semble encore bien long (et pourtant, j'ai fait en sorte de m'en tenir à l'essentiel). J'aurais aussi pu citer Cobra, Les Maîtres de l'Univers, les erzatzs de Goldorak comme Mazinger et autres, etc... mais restons-en là pour aujourd'hui.
